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Cyclisme/Championnats de France sur route: Benoît Daeninck a joué aux fuyards, sans réussite

PUBLIÉ LE 28/06/2015

Par V.D.

 

 

 

 

 

Sur la ligne de départ, quelques minutes avant de partir, Benoît Daeninck n’avait pas caché ses intentions. « Je vais attaquer tout de suite. Les autres années, j’ai attendu et ça ne m’a jamais réussi. Alors autant essayer autre chose. » Aussitôt dit et presque aussitôt fait. Car après seulement quelques kilomètres sur l’exigeant et usant circuit vendéen, l’expérimenté coureur du CC Nogent-sur-Oise (CCNO) est passé à l’offensive pour provoquer la formation d’un groupe d’une dizaine de coureurs où figurait un autre Nogentais, Marc Fournier. « C’était exactement le plan prévu », indiquait le directeur sportif Pascal Carlot.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’écart s’est alors creusé très vite pour atteindre la minute. Mais il n’augmentera jamais beaucoup plus. Malgré l’insistance des deux Nogentais, malgré surtout « le gros travail de Marc », selon Daeninck, le peloton a fini par revenir peu après la mi-course. Le leader du CCNO avait grillé ses cartouches. Et quand la grosse bagarre s’est déclenchée, il n’a pu s’y mêler avant d’abandonner à 25 km de l’arrivée. Une fois de plus, le maillot de champion de France lui échappe. « J’ai pris un risque, cela aurait pu marcher. Mais je n’ai aucun regret sur ma stratégie. J’en avais beaucoup plus il y a deux ans à Lannilis quand j’étais sorti trop tard alors que j’étais le plus fort. »

Le plus fort cette fois semblait être le coureur de Chambéry CF, Nans Peters. Mais il n’a pas non plus gagné, seulement troisième après avoir pourt

 

« Dans les bosses, je m’arrachais pour être avec les meilleurs »

ant souvent attaqué dans cette course très animée. Le titre est revenu à Clément Nary (Sojasun espoirs), sorti à un kilomètre de l’arrivée d’un groupe de cinq hommes.

Très en vue donc en début de course, Nogent n’était pas présent dans ce bon coup. « Je les ai vus partir, mais je venais de faire un gros effort et j’avais mal aux jambes, regrettait Félix Pouilly. Dans les bosses, je m’arrachais pour être avec les meilleurs. Sauf que c’est parti dans un faux-plat. » Le futur stagiaire pro à Roubaix LM a terminé finalement dans le peloton principal juste derrière l’échappée, à 46’’, à la 24e place. L’autre club picard de DN1, le CC Villeneuve, y était aussi représenté par Quentin Tanis (30e). « J’ai plusieurs fois essayé de sortir dans le final, mais ça allait beaucoup trop vite. J’ai payé tous ces efforts pour le sprint, alors que j’aurais très bien pu finir dans les dix premiers. »

Le Picard le mieux classé est toutefois un exilé, avec le Beauvaisien Flavien Maurelet – 23e juste devant Pouilly – qui court désormais au GSC Blagnac, après quatre saisons à Nogent « où j’avais fait le tour ». Lui qui connaît donc la maison nogentaise a « été un peu surpris de voir Benoît attaquer si vite. Vouloir faire toute la course devant sur un tel circuit, c’était impossible ».

 

>> Alphanie Midelet, 39e <<

Deux jours après son titre de championne de France du contre-la-montre, Anabelle Dreville a été nettement moins à la fête. La Beauvaisienne a fini à plus d’un quart d’heure de la course élite féminine, incapable de suivre le rythme quand il s’est accéléré à la mi-course. «Je n’avais pas de force, je n’avais pas récupéré », lâchait-elle laconiquement, sans prendre le temps de s’arrêter. Rien de plus normal pour celle qui a fait deux fois l’enchaînement chrono-course en ligne à une semaine d’intervalle, en y ajoutant les Jeux européens de Bakou. À ses côtés, la Laonnoise Alphanie Midelet, qui a terminé dans le même groupe de lâchées, offrait le même visage de désolation avec une 39e place finale (15e chez les espoirs). « Cela a vraiment été dur. »

 

Benoît Daeninck n'a pas terminé mais n'exprime pas de regret. Photo Fred HASLIN

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