Grand Prix Gilbert Bousquet
C'est en territoire breton que Quentin et l'ensemble du peloton de DN1 a rendez-vous tout au long du week-end pour y disputer deux manches de la Coupe de France des clubs version 2015. Au programme ce samedi, le Grand Prix Gilbert Bousquet, disputé autour de la ville de Landivisiau dans le Finistère sur un parcours vallonné de 163.6km avant de disputer demain les Boucles Guégonnaises, 3e manche de cette Coupe de France des clubs de DN1.
Le départ est donné sous les coups de 12h30 à un peloton composé de 140 coureurs. Comme sur chacune des épreuves, le départ est très rapide, avec des attaques qui fusent dans tous les sens. Tout le monde veut tenter sa chance, d'autant qu'une échappée sur une manche de Coupe de France DN1 offre une certaine visibilité aux coureurs et aux équipes représentées à l'avant. Un début de course sur un rythme très élevé donc et une première heure de course bouclée avec une moyenne de 42.6km/h, le tout sous la pluie.
Après 60k kilomètres de course, le peloton avance toujours groupé. Ce dernier est certes secoué par les attaques en tête de course mais personne ne parvient à creuser l'écart. Il faut attendre une attaque conjointe de Mickaël Olejnik (USSA PAvilly-Barentin), Benoît Cosnefroy (CC Chambéry) et Benoît Poitevin (VC Rouen 76) pour voir enfin un groupe se détacher du peloton. Le trio parvient à creuser l'écart et est rejoint par Rémi Cavagna (Pro Immo Nicolas Roux) et Loïc Bouchereau (Vendée U) puis, plus tard, par un contre composé de 12 coureurs. Nous retrouvons donc en tête 17 coureurs qui vont ouvrir la route pendant de longs kilomètres devant un peloton qui gère son retard, qui n'excèdera pas 1'15".
Alors que les kilomètres défilent et que de nombreux coureurs abandonnent, Quentin se positionne en tête de peloton afin d'éviter toute cassure qui lui coûterait un bon résultat. Il remonte donc le peloton à l'approche des circuits finaux et du final de cette épreuve qui fait penser à celui du Grand Prix des Marbriers à Bellignies avec une belle bosse propice à un sprint de puncheur pour franchir la ligne d'arrivée.
Le peloton roule fort pour pallier son retard vis à vis du groupe de tête. A 20 kilomètres de l'arrivée, on retrouve un homme en tête, Fabrice Seigneur (Sojasun ACNC) qui compte plus d'1' d'avance sur le peloton. Le breton est parti faire un beau numéro sur ses terres. Derrière lui, on retrouve le jeune Franck Bonnamour (BIC 200), stagiaire l'été dernier au sein de la formation Bretagne-Séché Environnement à seulement 19 ans, lui même poursuivi par 6 coureurs parmis lesquels nous retrouvons l'allemand Nico Denz (CC Chambéry) qui passera professionnel au sein de la formation AG2R La Mondiale cet été, l'espagnol Jon Larrinaga (GSC Blagnac 31), ancien professionnel au sein de l'équipe Euskadi ou encore le jeune et prometteur Thibault Nuns (Océane Top 16) vainqueur l'an dernier de la Boucle de l'Artois. Bref, ce contre est composé de véritables pointures du peloton amateur français.
Derrière, le peloton a littéralement explosé et il reste à peine une cinquantaine d'unités parmi lesquelles trois coureurs du CCVSA: Gwennaël Talloneau, très actif en début de course, l'australien Alexander Wohler et bien sur Quentin Tanis, fidèle au poste à l'avant du peloton mais pas au mieux en cette fin de course ce qui explique qu'il n'ait pas tenté de partir en compagnie du contre 5 étoiles présenté un peu plus tôt.
En tête de course, Seigneur et Bonnamour se livrent une belle bataille à distance pour la victoire. Seigneur est seul devant depuis de longs kilomètres alors que Bonnamour a attendu plus longtemps avant de porter son attaque et semble plus frais et donc plus fort. C'est finalement sans grande surprise que Franck Bonnamour (BIC 200), du haut de ses 19 ans, parvient à rejoindre Fabrice Seigneur (Sojasun ACNC) peut avant la flamme rouge et le dépose pour s'offrir ce qui est déjà sa 3e victoire de la saison. Le jeune breton devance à Landivisiau Fabrice Seigneur (Sojasun ACNC), honorable 2e alors que l'espagnol Jon Larrinaga (GSC Blagnac 31), revenu comme une balle dans les derniers kilomètres prend la 3e place de l'épreuve.
Derrière, le peloton dans lequel figure Quentin se prépare à sprinter pour la 9e place de l'épreuve. Au bas de la bosse finale, Quentin vire en 5e position. Les autres coureurs devant lui semblent se regarder un peu et il se retrouve donc aux avant-postes... un peu trop tôt. Il est lancé et décide alors de produire son effort. Cette dernière ascension est difficile et Quentin a bien conscience qu'il a produit son effort trop loin. Il se tasse, à 300 mètres de la ligne. Serre les dents et s'accroche mais une bonne quinzaine de coureurs parviendra finalement à le dépasser sur le fil. Il y aura donc eu 300 mètres de trop aujourd'hui pour que Quentin accroche un résultat significatif mais il termine à une honorable 28 place et entre dans les points pour la Coupe de France des clubs DN1. Le contrat est partiellement rempli aujourd'hui pusique l'objectif premier était de marquer des points mais il est évident que s'il avait pu lancer son sprint plus loin, Quentin aurait certainement réalisé un meilleur résultat, mais c'est ça aussi la course.
Rendez-vous demain, toujours en Bretagne pour les Boucles Guégonnaises, théâtre de la 3e manche de la Coupe de France des clubs de DN1 version 2015.
